N'oublions pas Descartes !
Aussi con que la question d’un journaliste à un climatologue " L’automne a été exceptionnellement chaud, est-ce un signe que la planète se réchauffe ? ", la question " Mon vote à la prochaine élection présidentielle va-t-il changer quelque chose au destin de la France, donc à mon destin personnel ? " peut paraître aussi triviale.
Et pourtant…
Comme le décrit très bien la théorie de la logothérapie de Viktor Frankl, ce qui est en train de tuer la Démocratie, c’est qu’elle n’arrive plus à donner de sens à ceux qui en sont (ou en étaient) les meilleurs défenseurs.
Ceux qui, actuellement, sont en train de confisquer la Démocratie sont ceux qui l’exploitent à leurs profits personnels ou collectifs : banquiers douteux, hommes politiques corrompus, propriétaires et " exploiteurs " de médias, fonds de pensions destinés à payer les retraites des seniors américains, etc.
On peut se demander si le fait d’être génétiquement " modifiable " à travers les évènements qu’on a vécus (modifications qu’on transmet à ses descendants), révélé par les découvertes les plus récentes en génétique, n’a pas généré chez Nicolas des idées de grandeur ( n’oublions pas qu’il est tout petit) ou chez Ségolène des idées de patriotisme (si on accepte l’idée qu’avoir un père militaire peut modifier ses gènes et ceux de sa descendance).
Restons des Français cartésiens moyens : j’aime la France, j’aime mon pays, mais je n’aime pas les Français. Parce qu’y en a trop venus d’ailleurs. Parce qu’il y en a qui sont trop différents de moi. Parce qu’il y en a trop qui sont différents de moi.
Mais si j’essaie d’aller au-delà de tout ça et de rester cartésien, donc de donner pouvoir à ma raison pour prendre le pas sur ma passion, que dois-je en conclure ? Puis-je réconcilier ma raison avec ma passion ?
Vais-je écouter les chercheurs qui m’expliquent comment mon cerveau fonctionne ou les bonimenteurs de foire qui me proposent une vie meilleure pour pas cher ?
Merde, je vote où ?
Va falloir que je réfléchisse …