Faut pas énerver les moutons !
Les moutons enragés, c'est même capable d'attaquer le loup ...
Chaque jour qui passe nous apporte sa cohorte de suppressions d’emplois, ce qui, en termes plus clairs, signifie que tous les jours, des centaines de familles savent qu’elles vont se retrouver dans une situation financière désespérée ou, pour les plus défavorisées d’entre elles, être purement et simplement jetées à la rue.
Et chaque jour nous apporte aussi l’annonce de dirigeants d’entreprises qui continuent à s’octroyer des bonus faramineux, même quand ils ont mené leur entreprise à la faillite, y compris quand elles font partie de celles qui ont été renflouées avec l’argent des contribuables.
J’avais déjà expliqué, dans un article précédent (http://ehim.over-blog.com/article-19566296.html ), pourquoi la situation actuelle nous plaçait dans un contexte pré-révolutionnaire. Depuis peu, il se trouve même des gens de Droite comme Dominique de Villepin pour commencer à s’en inquiéter.
La vague de séquestrations de dirigeants d’entreprises qui a commencé, dont rien ne nous dit qu’elle va s’arrêter d’elle-même, ne fait que me confirmer dans cette opinion.
Après les séquestrations chez SONY à Pontonx-sur-l’Adour le 12/3, chez 3M SANTE à Pithiviers le 24/3, chez CATERPILLAR à Grenoble et la FNAC/CONFORAMA à Paris le 31/3, chez SCAPA à Bellegarde-sur-Valserine le 7/4, chez FAURECIA à Brière-les-Scellès le 9/4, chez FM LOGISTIC à Woippy le 16/4 et chez MOLEX à Villemur-sur-Tarn le 21/4, le saccage de la Préfecture de Compiègne montre bien que l’exaspération des salariés est à son comble et qu’en dernier recours, la violence apparaît comme une réaction aux angoisses que soulève une précarisation brutale. Surtout quand on apprend, qu'après bien d'autres avant eux, les dirigeants de DEXIA se sont attribués 8 millions d'Euro de bonus après que la société ait été sauvée de la faillite par les Etats belge et français.
Si les dirigeants politiques de Droite ne comprennent pas qu’une limite a été franchie et que la seule réponse qu’ils ont trouvée sous la forme de menaces de sanctions judiciaires risque d’avoir l’effet inverse de celui qu’ils escomptent, l’extension géographique de ces phénomènes et la surenchère de la violence ne sont pas près de s’arrêter.
La dynamite est disponible, quelques capitalistes irresponsables ont allumé une mèche en continuant à s’octroyer des privilèges tout en mettant des gens dans la misère. Il ne reste plus qu’à attendre l’explosion …
Faudra expliquer à ces imbéciles amoraux et cyniques que, quand on a deux sous de jugeote, on n’allume pas un gros cigare dans un dépôt de munitions.